Le choix des planches de surf devient un vrai casse-tête tant les marques de plus en plus nombreuses rivalisent d’ingéniosité pour inonder le marché de produits « innovants », « révolutionnaires », « la planche qui vous fera devenir Kelly Slater… » Avant d’en arriver jusque-là, nous allons faire un petit tour des principales catégories de planches existantes.
Vous l’aurez sans doute remarqué une même planche ne réagit pas de la même manière en fonction des différents types de vagues sur laquelle elle évolue. Pour pouvoir profiter pleinement de chaque session il faut donc savoir adapter son matériel aux conditions du moment. Mais il faut, et c’est bien la priorité, choisir sa board en fonction de son niveau, de son physique, et du type de surf que l’on veut approcher.
Il faut tout d’abord savoir qu’il existe une multitude de catégories de planches de surf aux caractéristiques incroyablement variées. Plus ou moins longues, avec plus ou moins de rocker, des noses plus ou moins arrondis, des tails swallow, pin, squash etc, des rails pincés ou plus ronds, un, deux, trois ou quatre ailerons, bref, les possibilités sont infinies pour que votre matos s’adapte du mieux possible à votre niveau et aux vagues habituellement surfées.
Nous allons voir les différentes catégories de planches de surf, les caractéristiques propres à chacune et quel type de planche fonctionne mieux dans quel type de vague.
Les principales catégorie de planches de surf
Le Longboard
La planche la plus longue dans le monde du surf traditionnel, c’est d’ailleurs sur ce type de planche que les premiers surfeurs, tels que Duke Kahanamoku dans les années 20 et autres pionniers du surf des 60’s évoluèrent.
À partir de 9′, le longboard aime tout type de vagues en fonction de ses caractéristiques propres. Il permettra, grâce à son imposant volume, dans des vagues moins creuses, de partir plus facilement et avant les autres. Passant avec aisance les sections molles cette planche vous offrira des rides d’une longueur inespérée. D’un style doux et « old school » ces planches sont en revanche lourdes et peu manœuvrables mais peuvent néanmoins être surfées avec un style plus radical dans des vagues plus creuses et puissantes grâce aux shapes modernes des « longboard perfomers ».
« Lost Clips » – pt. 3 from Bird Man Media on Vimeo.
Le Fish
Bien plus court que le longboard et beaucoup plus simple à faire tourner, le Fish offre un surf tout aussi soft et apaisé car même si la prise de rails est possible la planche préfère tout de même être surfée à plat du fait de son faible de rocker. Avec un volume conséquent et un outline arrondi, le Fish peut-être de petite taille, 5’2 et allant généralement jusqu’à 6’3. Principalement équipée en twin, (seulement deux ailerons) cette board est caractérisée par son tail qui lui a valu cette dénomination. Telle une queue de poisson, l’arrière typique de cette planche permet des turns souples et des courbes fluides. Elle fonctionne très bien dans les petites vagues d’été offrant des sensations de glisse similaires au longboard quoique plus radicales. Le rétro étant à la mode ces derniers temps, le Twin Fish fait un retour spectaculaire. En revanche quand c’est gros ou creux ça décroche.
Rob Machado, et son style inimitable, avec son nouveau fish Firewire sur les beach breaks landais.
Le mini-malibu
Cette planche plus petite que le longboard est davantage destinée aux débutants. Avec un bon volume, elle permet une rame facile et possède une indulgente stabilité très appréciable pour les take-off encore incertains. De 7’2 jusqu’à environ 8’6. C’est la meilleure planche pour débuter, car plus maniable et plus légère que le longboard vous y serez plus à l’aise, tout en gardant du confort grâce à son volume.
Certains surfeurs l’utilisent même à la place du longboard, car économiquement plus accessible, elle permet tout de même de s’éclater dans les petites vagues molles s’échouant sur la grève chaude de l’été. Super résistant, le mini-malibu c’est également l’allié idéal des maladroits !
L’évolutive
Dans la lignée du mini-malibu, l’évolutive se place néanmoins entre la radicalité du shortboard et la stabilité du minimal. Généralement de 6’2 à 7’2 elle offre bien plus de manœuvrabilité que sa grande sœur et grade tout de même un volume correct pour un départ facile. Parfaite pour ceux qui veulent réduire leur volume en douceur. Attention tout de même quand c’est creux.
Le Gun
Voici une board que peu de surfeurs auront l’opportunité de surfer. Si ce n’est pas le niveau que fait défaut, ça sera probablement l’audace qui fera barrière à un take off engagé sur un Gun comme ceux-là. Effectivement, le Gun, c’est l’arme des surfeurs de gros. De 6’10 à plus de 10′ pour certains, la planche est affinée, et certaines sont lestées pour pouvoir prendre un maximum de vitesse afin d’échapper à l’avalanche liquide lancée à la poursuite du pauvre surfer qui ne pense qu’à une chose : ne pas tomber.
Fort heureusement, la liberté est l’essence propre du surf et rien ne nous empêche de surfer n’importe quelle planche dans n’importe quelle condition, bien que tout de même un certain niveau soit requis pour ne pas se mettre en danger, sois-même ou les autres surfeurs, ou encore casser sa planche. A l’instar de Jamie O’Brian et sa bande de potes dégénérés qui surfent les fameuses CatchSurf, (planches en mousse) dans un shore-break ultra-violent à Hawaii. Ou encore la légende du surf mondiale, Kelly Slater, ayant récemment mis à l’épreuve la OVNI, planche de sa marque SlaterDesign, en 5’3 dans la perfection fidjienne de Cloudbreak offrant un gros 3 mètres. De gros coup marketing me direz-vous, sans aucun doute, mais il faut tout de même avouer que les images et les performances réalisées permettent à notre sport d’évoluer. Dans le bon sens ? A vous de juger.
Slater en 5’3 à Cloudbreak
Le wipeout contest de JOB.
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